1)Pour être heureux, arrêtez de chercher des solutions
J’ai pensé qu’un petit article léger (et court) allait vous redonner la pêche tout en vous faisant réfléchir. Être heureux à cette époque-ci de l’année, c’est peut-être partir en vacances.
Si ce n’est pas votre cas, je vous ai choisi une blague zen que vous lirez à la fin de l’article. En attendant j’aimerais vous parler de 3 habitudes (que vous prenez pour des qualités) mais qui vous empêchent d’être heureux.
Dans votre vie quotidienne, vous êtes devenus des experts en stratégies. Le web est inondé de trucs et astuces pour apprendre à régler des problèmes et trouver des solutions.
Souvenez-vous que, pour chaque problème il y a 20% de stratégies et 80% de psychologie, selon Anthony Robbins, cela vaut la peine de comprendre ce que cela signifie.
La psychologie c’est ce qui se passe à l’intérieur de vous. Cela ne veut pas nécessairement dire avoir un mental d’acier.
Si vous cherchez des solutions à l’extérieur pour être heureux, que ce soit
- en demandant de l’aide
- en vous formant
- en arrêtant de procrastiner
- en allant voir un expert,
mais, vous êtes toujours dans les 20% de stratégie. Cela signifie donc qu’il reste 80% du problème à solutionner et c’est souvent la raison pour laquelle la vie ne répond pas à vos demandes.
Lorsqu’un problème résiste vraiment, apprenez à imaginer qu’il n’y a pas de solution extérieure.(pour le moment). « Ce à quoi vous résistez persiste ».
Voici une petite illustration en histoire initiatique soufie de Nasrudin:
Nasrudin était assis à l’entrée du village lorsqu’un jeune homme s’approcha et lui dit :
– Je ne suis jamais venu ici. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Nasrudin lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?– Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.
Nasrudin lui répondit : Tu trouveras les mêmes gens ici
La stratégie du jeune homme ne va pas servir à grand chose. S’il ne connaît pas les raisons pour lesquelles il crée autour de lui des voisins égoïstes, et méchants, il va retrouver les mêmes partout où il ira.
Changer de ville et faire table rase du passé n’a jamais réglé un problème. Selon Ho’oponopono, s’il y a un problème, c’est vous qui avez un problème, ce ne sont jamais les autres puisque c’est toujours à vous que cela arrive.
Cela ne signifie pas que les autres n’ont pas un problème aussi mais vous n’avez pas à vous occuper de cela. Les tantriques, de leur côté, disent plutôt : « ce qui est ici est ailleurs, si ce n’est pas ici c’est nulle part ».
Dans le cas de ce jeune homme : les gens égoïstes sont ici aussi puisque il les avait déjà chez lui.
Selon Nasrudin, « si tu n’as pas trouvé des personnes ressources ouvertes chez toi, tu n’en trouveras nulle part ailleurs ».
Dit autrement : « si tu continues à faire ce que tu fais comme tu le fais, ne t ‘attends pas à ce que ta vie change ».
Les solutions sont donc à l’intérieur et pas uniquement à l’extérieur. Pour être heureux, cherchez en vous ce qui crée le problème à l’extérieur.
Dans ce cas précis : que pourrait chercher en lui ce jeune homme s’il veut modifier la réalité extérieure et être heureux? Sans doute les raisons pour lesquelles il rencontre des personnes égoïstes et méchantes.
Rien que dans l’explication du jeune homme et le terme « méchants », on peut déjà déceler une partie de sa difficulté.
Être heureux n’a pas la même signification pour un enfant ou un adulte
Première raison possible : il est lui-même égoïste et méchant mais ne s’en rend pas compte. Par la loi d’attraction, il attire à lui des gens comme lui jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que c’est lui le problème.
Deuxième raison plus probable : cet homme a été élevé par des parents un peu stricts. Rien ne dit qu’ils étaient égoïstes et méchants cependant, peut-être juste un peu distants et peu câlins.
Il est possible que ses parents aient trop travaillé pour subvenir à ses besoins, il a alors enregistré dans sa petite vision d’enfant que ses parents étaient égoïstes et ne pensaient qu’à eux puisqu’il ne les voyait jamais.
Un enfant n’est pas capable de comprendre ce que signifie gagner sa vie. La vie pour lui ce n’est pas le travail et l’argent c’est l’amour, le jeu et la relation.
Il a donc interprété les efforts de ses parents comme de l’égoïsme. Il ne l’a pas pensé ainsi, il a pensé « il n’y a personne pour moi ».
Il est possible aussi que ses parents aient été un peu stricts parce qu’ils voulaient qu’il ait une bonne éducation, qu’il travaille bien à l’école, qu’il ait un bon métier.
Ils ont privilégié le sérieux plutôt que le jeu parce que, selon eux, la vie est rude et qu’il faut la gagner.
Comme il ne voulaient pas jouer avec lui et qu’ils ne lui achetaient pas ce qu’il aurait voulu avoir, il a considéré qu’ils étaient méchants.
Voici donc comment un jeune homme projette sur les humains en général, un regard complètement enfantin de ce qu’il a vu de ses parents.
Bien que ses conclusions ne soient qu’une interprétation d’enfant de 4 ans, c’est quand même la réalité à laquelle il croit aujourd’hui alors qu’il est devenu adulte.
C’est aussi la vie qu’il se crée aujourd’hui et qui conditionne son lieu de vie, sans doute son travail, ses relations et sa vie amoureuse.
Il est donc urgent de réactualiser votre vision si vous ne voulez pas que votre vie actuelle soit le pur résultat de vos élucubrations d’enfant.
Ainsi donc, avant de chercher des solutions à votre problème, regardez en vous si ce ne serait pas le problème d’un enfant de 4 ans.
Cherchez ensuite la façon de modifier ou nettoyer votre regard afin de matérialiser une vie où vous pouvez enfin être heureux.
2)Arrêtez de remplacer vos pensées négatives par des pensées positives pour être heureux.
Le concept est séduisant mais, pour les gros dossiers de votre vie, vous avez dû maintenant vous apercevoir que ça ne fonctionne pas.
Laissez moi vous raconter une autre petite histoire initiatique de Nasrudin :
Un jour, un homme trouve Nasrudin en pleine nuit, à quatre pattes, cherchant quelque chose dans le halo de lumière d’un lampadaire.
– As-tu égaré quelque chose ? Lui demande-t-il.
– Oui, j’ai perdu mes clés, répond Nasrudin.
– Et où les as-tu laissées tomber ?
– Là-bas, dit Nasrudin, en désignant un porche obscur.
– Mais alors pourquoi les cherches-tu ici, alors que tu les as perdues ailleurs ? C’est stupide !
– Pas tant que ça ! Répond Nasrudin, je préfère les chercher là où il y a de la lumière !
Tout le monde cherche la lumière. Elle est valorisée alors que l’ombre est diabolisée…jusque dans la religion si vous ne comprenez pas les écrits au deuxième ou au troisième degré.
Dans le milieu du reiki, en faisant mon master, je me suis aperçue qu’il en était de même. Tout le monde faisait du reiki pour amener la lumière, la santé et la guérison dans sa vie et dans celle des autres.
Personne ne parlait de l’ombre ! Pourtant, il y en avait en quantité dans leur vie et dans leur psychisme.
Alors, ils redoublaient d’ardeur pour amener encore plus de lumière. A aucun moment, ils ne considéraient que la lumière amène à voir plus d’ombre.
Si votre maison est sombre, vous ne verrez pas la poussière s’accumuler dans les coins. Si vous ajoutez une fenêtre supplémentaire, vous allez commencer à voir que votre maison est sale.
La suite logique serait de nettoyer ce que vous venez de voir et de faire un grand ménage de printemps.
Si vous faites l’analogie avec une ombre personnelle, vous pouvez la nettoyer soit avec la méthode Ho’oponopono soit avec d’autres outils thérapeutiques de nettoyage sur vous.
Mais souvent, ce n’est pas ce que vous faites. L’ombre vous fait peur, alors vous installez une autre fenêtre, un autre puits de lumière.
Ce flux de lumière vous montre alors d’autres recoins négligés donc plus de poussière. Ce serait encore le moment d’utiliser vos outils de nettoyage pour venir à bout de ce qui vient d’émerger.
Mais souvent, ce n’est pas ce que vous faites, c’est l’escalade à la lumière, vous cherchez encore plus de lumière, encore plus de guérison comme si la poussière était une erreur.
L’ombre n’est pas une erreur, elle est générée par la lumière qui rencontre la matière. La poussière n’est pas une erreur, elle est la vie en mouvement qui dépose des particules en permanence.
La seule chose à faire c’est nettoyer, pas chercher la lumière !
C’est la raison pour laquelle, lorsque vous faites une grande avancée dans votre vie ou que vous avez une sublime révélation, vous faites 3 pas en avant ….suivis de 2 pas en arrière, le temps de nettoyer ce que vos trois pas en avant vous ont révélé sur vous-mêmes.
Vous ne voulez pas de ces deux pas en arrière, vous voudriez une courbe ascendant très newtonienne et sans faille. Au lieu de cela, vous avez une courbe en dents de scie mais les raisons de cette courbe ne vous enchantent pas.
C’est pourtant cela le mouvement de la vie, les vagues montent et descendent, elles ne restent pas toujours en haut sinon la vie s’arrête.
Ainsi, si vous remplacez les pensées positives par des pensées négatives, vous omettez de nettoyer la poussière et vous perdez la valeur inégalée qui se trouve dans les pensées négatives.
Qu’est ce qu’une pensée négative ? Une pensée qui tourne en boucle dans votre psychisme à propos de quelque chose qui fait mal ou qui fait peur. Bref de la poussière quoi !
D’où vient cette pensée négative qui vous empêche d’être heureux?
Vous avez vu dans la première histoire initiatique que la pensée émise est sans doute la conclusion d’un enfant de 4 ans sur sa vie d’enfant.
Elle peut aussi avoir été transmise par votre système familial et ancrée en vous sous forme de croyance, par exemple, « il est difficile de joindre les deux bouts en fin de mois, le gouvernement ne veut pas qu’on s’enrichisse. »
Elle peut aussi avoir été pensée par votre mère lorsqu’elle était enceinte de vous. Par exemple, si c’est son premier enfant « Je ne sais pas comment faire, je ne vais pas y arriver, je ne vais pas savoir gérer ».
En tant que fœtus, vous n’avez pas de mental ni de capacité neuronale pour réfléchir. Tout ce que vous captez rentre dans votre ordinateur interne et vous le prenez pour argent comptant comme si c’est vous qui l’aviez pensé.
Il est donc passionnant d’écouter vos pensées négatives pour savoir ce qu’elles racontent. Elle vont vous dire ce qui est enfermé dans votre ordinateur et qui, par conséquent, crée votre vie à votre insu.
Vous comprenez pourquoi elles ont une valeur inestimable ! Grâce à elle, vous avez un mouchard pour aller enquêter à l’intérieur de vous afin de savoir ce qui crée cette pensée et surtout si elle vous appartient vraiment.
Vos pensées négatives sont donc la preuve que vous avez de la poussière à nettoyer. Elles sont aussi la preuve que vous avez construit des puits de lumière à l’intérieur.
Tout va bien donc, il n’y a qu’à nettoyer, pas besoin de s’affoler et de la bombarder de pensées positives ! N’oubliez pas, « ce à quoi vous résistez, persiste » !
3)Arrêtez d’être zen pour être heureux.
Être zen est une idée très séduisante. Vous imaginez sans doute qu’il est plus facile d’aimer quelqu’un de calme et stable plutôt qu’une personne agitée.
En fait, être zen est devenu une caractéristique de la personnalité plutôt qu’une qualité d’Être. Il y a souvent confusion entre ne pas se laisser déborder par les émotions et anesthésier ses ressentis.
Si quelque chose se soulève en vous et si vous êtes soudainement en proie à une émotion, votre premier travail n’est pas de vous calmer mais plutôt d’accepter qu’une émotion vous traverse.
Vous êtes tellement habitué à gérer le stress que votre premier réflexe est de respirer, de vous excuser parce que vous avez une émotion comme s’il fallait la cacher.
Cet entraînement commence dans l’enfance. Vos parents vous veulent joyeux et ont rarement les moyens de vous venir en aide si vous êtes en proie à un tourment émotionnel.
Parfois même, vous n’avez pas eu le droit d’être mal psychiquement, seules les maladies étaient tolérées. Aujourd’hui encore, vous continuez à minimiser l’impact des situations et des personnes dans votre vie quotidienne.
C’est le propre de la thérapie que de libérer le corps émotionnel et d’oser être vrai plutôt que zen ou bien élevé.
Même si, dans une relation, il est plus aisé de discuter entre adultes calmes, montrer à l’autre la nature de votre vécu peut ramener de l’authenticité dans la communication.
Être toujours zen évite les conflits mais ne vous permet pas d’être vous-mêmes. Comment allez-vous savoir ce qui vous agite si vous ne laissez pas un peu l’agitation monter en vous ?
Le travail n’est pas de niveler les émotions pour éviter qu’elles ne vous submergent mais de savoir quoi en faire lorsqu’elles se présentent.
La nature elle-même n’est pas qu’un éternel été sans nuages ni tempêtes. Prendre le risque d’être naturel et honnête avec vos humeurs vous permet d’identifier vos attachements ainsi que les mémoires inconscientes qui perdurent.
La gestion du stress est l’obstacle numéro un dans les thérapies quantiques ou la technique TIPI.
Au lieu de laisser votre corps exprimer spontanément tout ce qui le traverse, vous cherchez à le contrôler, le rassurer et le calmer alors qu’une émotion peut disparaître dès qu’on la laisse vivre en soi sans la combattre.
Arrêtez d’être doux et gentils, soyez vrais.
Le bouddhisme (zen ou pas) est malheureusement souvent utilisé comme rempart défensif contre les émotions.
Bombarder sa vie de méditations pour rester calme et zen face aux tempêtes relationnelles n’amène pas forcément vers l’éveil.
Cumuler les récitations de mantra peut se révéler plus de la comptabilité que de la spiritualité. (expériences vécue)
Je vous propose à ce sujet une petite blague pleine d’esprit pour vous assurer que les zens peuvent être d’excellent mathématiciens.
Un maître propose à son disciple un jeu : chacun posera une question à l’autre à tour de rôle. Si le disciple ne connaît pas la réponse, il donnera une pièce au maître, si c’est le maître qui ne peut pas répondre, il donnera 100 pièces à son disciple.
Le maître commence :
Combien de textes composent le Tipitaka ?
Je ne sais pas, répond le disciple, tenez, voilà une pièce.
Quelle est la différence entre un sûtra et un tantra ?
Je n’en ai aucune idée, dit le disciple, tenez, voilà une autre pièce.
Allez, à ton tour de me poser une question, enchaîne le maître :
Qu’est ce qui a huit pattes le matin et quatre le soir ? pose à son tour le disciple
Le maître réfléchit longtemps mais doit se reconnaître dans l’incapacité de répondre.
je ne sais pas, tiens, voilà cent pièces, quelle était la réponse ? Interroge le maître.
Je ne sais pas répond le disciple, tiens voilà une pièce !
Je vous laisse avec une dernière blague zen en images. J’ai essayé de la traduire en français mais si on remplace « attachement » par pièce jointe, c’est beaucoup moins drôle !
Et vous, aimez-vous les blagues zen? Faites en part dans un commentaire. Si vous en connaissez une n’hésitez pas!
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