Bouddhisme en Thaïlande, pas pour cet été!
Je suis allée faire quelques balades en montagne et avant même la mi-aout, j’ai eu la mauvaise surprise de voir pousser un peu partout des colchiques avec leur célèbre chanson… « colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été… »
Quoi déjà la fin de l’été mais il n’a pas commencé…! De là est née une petite nostalgie de la Thaïlande et de ses chaleurs tropicales…
Dans un article précédent, je vous en ai déjà parlé de la Thaïlande ainsi que du bouddhisme qui ponctue toutes nos visites dans les temples innombrables de ce charmant pays.
Je continue à recevoir des mails de ceux qui veulent connaître le bouddha de leur naissance (que je n’ai décrit que dans les commentaires).
Je vous présente aujourd’hui la panoplie des huit bouddhas thaïlandais et leur signification dans le bouddhisme thaïlandais en fonction du jour de la semaine où vous êtes né.
Vous les trouverez à la fin de l’article.
Ce qui m’a tout de suite séduit dans le bouddhisme en général, c’est son ensemble de pratiques méditatives, sa fine connaissance du mental et de ses pirouettes qui souvent n’a rien à envier à la psychologie.
Le tout mis en lumière dans une perspective d’Éveil, cette doctrine valait pour moi le détour. Il y est d’abord question d’un homme (Siddhartha Gautama) et de son parcours empirique jusqu’à la libération.
Pour y parvenir, une batterie de pratiques et d’enseignements appelés le Dharma, et l’appartenance à une assemblée de joyeux pratiquants car l’Éveil n’est pas que pour soi mais aussi pour les autres.
J’ai remarqué depuis plus de 30 ans que, dans les pays où règne cette pseudo-religion (elle n’est pas théiste), la paix est plus souvent présente qu’ailleurs (malgré les récents soulèvements).
Et même si nous aimons revenir au port dans les Alpes françaises, il est difficile de trouver cette quiétude ambiante, à part en soi bien entendu.
Il n’y a pas de Dieu à revendiquer, juste à se donner la peine de pratiquer et travailler sur soi.
Caractéristiques du bouddhisme, en Thaïlande et ailleurs
J’aime particulièrement sa théorie sur les 3 caractéristiques de l’existence terrestre (cela ne parle que du monde concret bien entendu et ne pas fait pas appel à notre multi-dimensionnalité):
L’impersonnalité: il n’y a rien dans le monde qui ait une existence indépendante et réelle en soi, donc aucune âme (atman) aucun soi, mais une simple agrégation de phénomènes conditionnés.
Cela rejoint parfaitement les découvertes scientifiques de la physique quantique. Nous sommes tous inter-connectés (malgré les apparences) et j’y retrouve des caractéristiques de Ho’oponopono dont je vous parle régulièrement.
Vous choisissez parmi toutes les potentialités, celles pour lesquelles vous êtes conditionnés…que vous appelez mémoires avec Ho’oponopono, projet-sens en décodage biologique, mémoires transgénérationnelles, causes-effets karmiques etc…
L’impermanence: tout est constamment changeant dans les phénomènes, vous ne pouvez absolument rien trouver de permanent, à part l’impermanence sur laquelle vous pouvez vous appuyer!
Ce concept est évident, toute matière est destinée à péricliter, tout être vivant à mourir, c’est une donnée de base de la vie matérielle.
Vous ne pouvez pas vous sécuriser à vie avec une montagne de nourriture de côté pour le restant de vos jours.
Vous ne pouvez pas non plus (à de rares exceptions près peut-être) mettre de côté l’argent dont vous avez besoin pour toute une vie.
En une vie, la monnaie a le temps de changer, d’être dévaluée, un crack boursier peut intervenir, une guerre, que sais-je….?
Pourtant, vous continuez à vous inquiéter pour votre avenir alors qu’il n’est pas possible de le sécuriser éternellement.
Dès que l’insécurité pointe son nez dans votre vie, vous oubliez ce concept de l’impermanence rattachée à la vie terrestre. C’est évidemment peine perdue !
3- L’insatisfaction ou souffrance: aucun phénomène ne peut vous satisfaire de manière ultime et définitive. C’est une donnée de base, afin que vous puissiez évoluer et grandir en sagesse et en amour.
Sachant que c’est la résistance à ce qui « est » qui fait plus souffrir que la souffrance ou la douleur …
C’est ce que j’aime chez les bouddhistes, ce principe de réalité qui nomme une bonne fois pour toutes ce avec quoi vous vous battez une bonne partie de notre vie : vous ne voulez pas de la souffrance et de l’insatisfaction alors qu’elle sont inhérentes à vos vies humaines.
Vous rejetez ce qui « est » alors que c’est justement ce qui est là pour vous amener un peu plus loin sur le chemin ou plutôt un peu plus près de vous-mêmes.
Résister à cela engendre encore plus de souffrance alors que l’acceptation de ce principe de base permet justement de trouver la voie de la libération de la souffrance.
Il était bon qu’un futur bouddha vienne vous rappeler ces notions élémentaires de savoir être pour vivre heureux.
Si ce sujet vous passionne, n’oubliez pas ce merveilleux film de Bertolucci :
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Bouddhisme Thaïlandais: rien que de l’humain
Ses enseignements sont conçus par un humain pour les humains, c’est ce qui fait de cette doctrine une forme de religion sans Dieu accessible même aux agnostiques.
C’est l’humain qui s’élève à sa réalité multi-dimensionnelle. Au niveau des enseignements concrets, les principes ne sont pas très éloignés de la thérapie.
L’éthique bouddhiste propose donc à l’être humain de prendre conscience des états d’esprit dans lesquels il se trouve et à partir desquels il agit, parle, et pense.
L’humain est ainsi amené à devenir responsable tant de ses états d’esprit que des conséquences de ses actions.
La pratique de l’éthique est donc une purification du corps, de la parole et de l’intellect.
Bouddhisme thaïlandais et les 8 bouddhas
Les Thaïlandais dont l’art est une merveille de finesse et de délicatesse ont décliné le bouddha en postures qui s’alignent sur les jours de la semaine. ( Non, il n’y a pas des semaines de 8 jours en Thaïlande!)
Ainsi, lorsque vous désirez faire des offrandes dans un temple, vous allez naturellement vers le bouddha qui symbolise votre jour de naissance.
A vous de voir si vous êtes en affinité avec celui qui vous correspond, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires!
Si vous ne savez pas quel jour de la semaine vous êtes né, vous pouvez le trouver en cliquant sur le lien suivant :
http://www.monvraianniversaire.com/
Bouddhisme Thaïlandais : Dimanche, le bouddha de la recherche de l’intériorité
Pour ceux qui sont nés un dimanche :
Voici votre bouddha. Il a les mains croisées, tournées vers l’intérieur, les avant-bras posés sur le corps au niveau de la taille.
C’est un bouddha en pleine contemplation. Après s’est éveillé sous l’arbre de la Bodhi, il contemple les bienfaits qu’il a accumulés pendant ses précédentes existences.
Il s’est alors tourné vers l’arbre sacré pour le contempler une semaine durant les yeux grands ouverts afin d’atteindre une plus grande profondeur.
Si vous êtes né un dimanche, vous pouvez atteindre la sagesse et apprendre à regarder sans complaisance les derniers évènements de votre vie.
Ce bouddha vous invite à méditer sur ce que vous venez d’accomplir afin de poursuivre votre voie. La couleur de ce bouddha est le rouge.
Bouddhisme thaïlandais: lundi, le bouddha conciliateur
Si vous êtes né un lundi : vous êtes le bouddha qui restaure la paix. Voici votre bouddha :
La main gauche repose le long du corps et la main droite (paume en avant) est levée au niveau de la poitrine. Parfois ce sont les deux mains en signe de pacification.
L’histoire relate un conflit à propos des réserves d’eau alors que la rivière était tarie. La dispute avait même atteint la famille du bouddha.
Ce bouddha est garant de la paix, de l’apaisement et du pardon. Il permet d’éviter les guerres et les conflits familiaux.
Ce bouddha vous rappelle aussi d’apprendre à trouver la paix en cas de conflit et de vous souvenir que la fraternité et l’entraide sont des atouts précieux.
Il prône aussi la maîtrise des émotions lorsque les peurs sont activées par la non satisfaction des besoins primaires. La couleur de ce bouddha est jaune.
Bouddhisme thaïlandais: mardi, l’atteinte du Nirvana
Si vous êtes né un mardi, voici votre bouddha , c’est celui qui atteint le Nirvana.
Il est couché sur son flanc droit, le bras gauche repose sur le corps, la main droite soutient sa tête. Ce bouddha a plusieurs significations : la fin de la vie, la mort et la béatitude du Nirvana.
C’est la libération de l’individualité atteinte grâce à la pratique du Dharma (les enseignements). La couleur de ce bouddha est rose.
Ce bouddha vous rappelle que la pratique et l’obéissance aux lois du dharma reste essentielle pour atteindre la libération.
Le Nirvana n’est pas un lieu mais un état qu’il est possible de trouver de son vivant. La mort n’est pas une fin en soi mais un moment où il est possible d’atteindre l’illumination.
Bouddhisme thaïlandais: mercredi, celui qui reçoit l’offrande
Si vous êtes né un mercredi, vous avez de la chance, vous avez 2 bouddhas.
Pour la journée du mercredi, voici votre bouddha , c’est celui qui reçoit les offrandes et qui choisit ce qui le nourrit.
Il est debout, les deux pieds joints et tient un bol d’aumône dans ses mains. Il est allé recevoir des offrandes après de la population de sa ville natale et de sa famille.
Les deux repas de moines sont à 7H et 11H, après quoi ils n’ingèrent plus de nourriture. Devant la déception de son propre père le voyant ainsi réduit à mendier sa nourriture, le bouddha lui rappela la nécessité d’apprendre à recevoir.
Ce bouddha rappelle le besoin, pour les moines, de se détacher des biens matériels et l’inter-dépendance entre les humains qui en découle. La couleur de ce bouddha est le vert.
Bouddha de la nuit du mercredi entre minuit et l’aube :
Il est assis, la main droite, paume ouverte sur le genou droit en signe d’acceptation de l’eau offerte par le roi des éléphants.
Le bouddha est venu chercher la quiétude dans la forêt pour échapper aux disputes incessantes des disciples.
Sa main gauche est tournée en signe de refus de l’offrande du singe qui lui propose du miel sauvage et des alvéoles d’abeilles.
Il invite au discernement et à la discipline. (A cette heure-là, les moines ne mangent pas). La couleur de ce bouddha est bleu foncé ou indigo.
Bouddhisme thaïlandais, jeudi, bouddha de l’Éveil
Si vous êtes né un jeudi, voici votre bouddha, c’est celui de l’Éveil ou l’illumination.
Il est en samahdi, c’est à dire en posture méditative et en profonde méditation, assis en tailleur avec les jambes en lotus avec la plante des pieds visible.
Les mains sont croisées paumes ouvertes vers le ciel. C’est le moment de l’illumination et de la découverte des 4 vérités :
1- Nul n’échappe à la douleur. Tout ce qui existe, est composé d’éléments de durée limitée. Toutes les étapes de la vie terrestre comportent des douleurs, celles de la séparation, la maladie et la mort.
2- La douleur vient du désir et de l’ignorance de ce qui sous-tend le désir. Celui-ci n’est jamais assouvi puisqu’il implique quelque chose que vous n’avez pas et qui vous manque. L’ignorance de cette réactivité par rapport au manque engendre la douleur.
3- Il est possible d’arrêter le cycle infernal de la douleur, l’enchaînement inexorable de l’espoir de voir se réaliser vos désirs et la crainte que cela n’arrive pas.
4- C’est en pratiquant la voie du dharma et la méditation que l’on peut parvenir à l’apaisement de l’Esprit.
La couleur de ce bouddha est orange
Bouddhisme en Thaïlande: vendredi, bouddha de la transmission
Si vous êtes né un vendredi, voici votre bouddha, celui de la contemplation de « comment transmettre la voie ».
Il est debout avec les bras croisés sur la poitrine. Après son éveil, il contemple la vérité qu’il a réalisée, le temps que cela lui a pris et se demande comment il va pouvoir transmettre les enseignements pour que les humains puissent y parvenir aussi.
La sagesse n’est pas accessible à tous en une vie et il est nécessaire de pouvoir parler à chacun afin qu’il comprenne les enseignements.
Certains ont une vision claire des enseignements et peuvent apprendre par la voie directe. D’autres ont besoin de longues pratiques et d’études profondes pour y parvenir.
D’autres enfin doivent être guidés comme des enfants.
Ce bouddha vous invite à choisir les enseignements que vous pouvez mettre en pratique pour sortir de la souffrance et trouver le chemin de la joie. La couleur de ce bouddha est le bleu ciel.
Bouddhisme en Thaïlande: samedi, bouddha de la protection
Si vous êtes né un samedi, voici votre bouddha, celui de la protection.
Il est assis en méditation profonde sur le roi des Nagas, enroulé sur lui-même. Ce dernier déploient ses 7 têtes afin de protéger le bouddha des intempéries et de la montée des eaux.
Le bouddha n’est pas distrait dans sa méditation car le serpent le soulève au-dessus des vagues.
Ce bouddha vous exhorte à persévérer dans votre pratique et continuer vos introspections et méditations au cœur de la tourmente de la vie quotidienne. Sa couleur est le violet.
Et vous, avez-vous trouvé votre bouddha? Cela fait-il du sens avec vos aspirations? Profitez-en pour laisser un commentaire!
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