Désir et peur du regard des autres
J’écoutais une conférence l’autre jour sur le fait que les thérapeutes ont peur de se lancer.
Ce sont bien entendu les cordonniers qui sont les plus mal chaussés. Les thérapeutes savent « coacher » leurs élèves mais ont du mal à profiter eux-mêmes de leurs précieux conseils.
Le conférencier a alors demandé à l’assistance, constituée principalement de thérapeutes, de fermer les yeux et de s’imaginer en train de lancer une de leurs formations afin de détecter la peur la plus prégnante.
Parmi les plus récurrentes se trouvait la peur du jugement, la peur de parler en public, la peur de ne pas y arriver et la peur du regard de l’autre.
Cet article est proposé pour la Croisée des blogs organisée par Laurence du blog happy soul sur le thème du regard des autres.
J’ai accepté de faire le test en étant assez sure de moi et j’ai été surprise de trouver une peur qui avait échappé à ma pratique de la technique TIPI (technique d’identification des peurs inconscientes) :
La peur de ne pas être légitime dans le regard de l’autre! Ainsi donc, ma légitimité dépendrait du regard de l’autre ? J’étais intriguée. J’ai donc commencé un travail d’approfondissement à propos de ma découverte et vous allez voir à la fin de l’article dans quelle aventure à rebondissement cela m’a amené.
Comme j’ai dépassé le stade où mes peurs me font peur, je suis plutôt contente d’en dénicher une de temps en temps sur laquelle je peux travailler.
Cette gigantesque mémoire qui m’a sauté à la figure a titillé mes talents d’enquêtrice.
Le regard, une partie essentielle de mon travail de thérapeute
Je fais très attention au regard que je porte sur mes clients. Je sais que, d’une certaine manière, ils me ressemblent mais je sais aussi qu’ils ont leur propre chemin de vie.
Je peux leur montrer les différentes options qu’ils ont dans la vie, les conséquences que cela aura mais je m’abstiens de porter un jugement sur le choix qu’ils devraient faire.
Je ne m’attends pas à ce qu’ils se comportent de telle ou telle manière parce que je n’ai pas une vision totale de ce qu’ils sont venus réaliser sur terre. Ce sera à eux de se poser la question et d’y répondre.
La relation d’aide est pleine de pièges, en particulier celui de savoir mieux que l’autre ce qui est bon pour lui.
Tout comme un enseignant accepte que ses élèves se trompent, un thérapeute accepte les doutes et les incohérences de ses clients.
De leur côté, les clients font, la plupart du temps, une projection massive sur leur thérapeute.
Ils utilisent la surface projective qu’il représente (en tant que parent putatif) pour imputer à ce dernier toutes les caractéristiques réelles et sublimées de leurs parents.
Ainsi, les projections positives alternent avec les projections négatives. En tant que thérapeute, il est bon d’y être préparé sans s’identifier à ce que le client pense de vous.
Ni dans le positif, ni dans le négatif. Je sais que les jugements de mes clients n’ont rien à voir avec moi, cela a à voir avec leur histoire parentale.
Un thérapeute ne peut pas rechercher la reconnaissance dans le regard de ses clients sous peine de grosse désillusion.
Manipulateur, irresponsable, sauveteur, bienveillant, aimant, froid, présent, distant, voilà ce que chaque client voit en lui . Pourtant, tous ces adjectifs ne parlent que de ce sur quoi le client s’est construit.
Il en est de même pour toutes les relations. Vous ne voyez chez l’autre que ce qui vibre en vous, comment pouvez-vous imaginer vous définir en fonction du regard de l’autre ?
Trop ceci ou pas assez cela ? En comparaison à quelle mesure-étalon ? Qui décide de la norme ?
Aujourd’hui personne mais ça n’a pas toujours été le cas…il y a bien un moment dans votre vie où vous vous êtes construit dans le regard des adultes de votre entourage.
La peur du regard des autres commence tôt
Malheureusement, le regard bienveillant n’est pas toujours ce que vous avez vécu dans votre enfance.
Le regard de vos parents n’est jamais perçu comme neutre. Ou bien il respire la bienveillance et vous savez que vous avez une place bien à vous dans votre famille ou bien il est exigeant et vous n’êtes jamais là où on vous attend, ou bien encore, il est indifférent et là, les gros problèmes relationnels sont à envisager pour la vie future de cet enfant.
Si adulte, vous voulez vous affranchir du regard des autres, il ne vous suffira pas d’apprendre à les ignorer.
Et si la peur du regard des autres, de la critique, de ne pas trouver votre place, d’être transparent, de ne pas exister, de ne pas être parfait, de ne pas être adéquat, d’être un imposteur, d’être sans valeur, d’être insuffisant etc… vous colle à la peau, vous aurez à travailler sur les raisons de votre identification.
Pour quelles raisons votre identité a t-elle eu du mal à se forger ?
En voici quelques unes qui vous sont peut-être familières:
- Vous avez été transparent, vous étiez noyé dans la masse des frères et sœurs.
- Vous avez été soumis au regard d’un parent rempli d’exigences à votre égard, exigence de résultats scolaires, d’exploits sportifs, de critères esthétiques etc.
- Vous ne connaissiez pas votre père
- Il y a un doute au niveau de la paternité de l’un de vos ancêtres
- Vous avez été abandonné
- Vous avez été adopté
- Vous avez vécu des abus
- Vous avez été pris pour un prolongement (ou une annexe) de votre père ou de votre mère et vous avez été contraint de vivre une partie de leurs espoirs à leur place.
- Un parent a totalement projeté en vous ses propres caractéristiques et ses souffrances comme si c’était les vôtres.
- Un parent vous a fait comprendre qu’il n’arrivait pas à avoir un sentiment d’appartenance avec vous
- Vous avez vécu une dictature parentale
- Vous n’aviez pas le droit de parler
- Un rôle (autre que celui de l’enfant) vous a été assigné: protection, soutien, confident, parent de remplacement etc …
- Vous n’avez pas eu le choix de votre métier ou de faire des études.
- Vous étiez un otage entre deux membres de la famille
- Vous avez vécu longtemps chez vos grands parents
- Vous avez vécu loin de vos parents
- Vous êtes à cheval entre deux nationalités ou deux races.
- Vous êtes le fruit d’un viol ou d’un inceste
- Vous avez été privé de vos droits d’enfant (si vous voulez connaître les droits de l’enfant, cliquez sur le lien bleu:)
Etc… la liste est longue.
Si vous avez répondu oui à au moins une des questions, il y a fort à parier que ces peurs liées à l’identité soient encore visibles dans votre vie d’adulte.
C’est votre inconscient qui porte les traces de ces souffrances passées et les croyances qui en découlent prévalent sur votre bonne volonté à vous affranchir du regard des autres.
Si c’est votre mémoire cellulaire qui réagit au regard des autres, vous ne pouvez pas faire comme si vous n’étiez pas touché.
Vos réactions sont le fruit de décisions précoces qui vous ont permis de survivre sans succomber à l’impuissance totale et au désespoir.
Il y a deux réactions possibles si vous avez eu du mal à vous forger une identité, ou bien:
- Ce n’est pas moi, c’est toi le problème
- Ce n’est pas toi, c’est moi le problème
Ou vous vous dévalorisez, ou bien vous dévalorisez l’autre, (voire les deux) il n’y a pas de mesure intermédiaire.
Les parents vous disent que c’est vous le problème, d’ailleurs ils vous emmènent chez le psy (dans le meilleur des cas) avant d’y aller eux-mêmes.
Vous pouvez aussi décider que c’est vous le problème, il doit bien y avoir quelque chose qui cloche chez vous, sinon vous vous sentiriez mieux et plus aimé.
Vous pouvez aussi rester coincé dans l’exigence que vos parents aient été autres et vous continuez à penser que c’est eux la source de tous vos maux, même encore aujourd’hui.
Ces conclusions et interprétations que vous avez faites, enfant, sont encore visibles dans votre univers relationnel ou celui du travail si vous y prêtez attention.
Dès que vous êtes sous stress, vous retrouvez l’autoroute neuronale crée par vos comportements d’enfant: vous attirez à vous des regards indifférents ou jugeant comme à cette époque passée et vous réagissez comme vous le faisiez enfant.
Vous programmez en quelque sorte l’autre pour qu’il vous fasse revisiter vos peurs d’antan.
Vous lui faites rejouer le parent sous pression qui ne supporte rien, qui croit détenir la vérité universelle, qui vous demande de vous conformer sans trop « exister » faute de quoi, il vous rejette, vous nie ou vous agresse.
N’oubliez pas qu’en tant qu’enfant il est un âge où vous n’aviez pas la possibilité de remettre en question le comportement ou le regard de vos parents. Il est donc normal de garder quelques traces de peur.
Que faire alors aujourd’hui en cas de peur du regard de l’autre ?
Sur les blogs, vous lirez cette sage recommandation : N’oubliez pas que tous les individus que vous croisez ont leurs propres soucis, leurs propres priorités et ont autre chose à faire que de vous juger.
C’est vrai aujourd’hui mais votre réactivité vient d’un passé où effectivement vos parents avaient d’autres priorités que vous et n’avaient aucune patience pour vos maladresses. Il ne suffit pas toujours de s’auto-hypnotiser pour réussir à faire disparaître votre peur.
Vous lirez aussi : « Arrêtez d’imaginer ce que les autres pensent de vous ». Si vous y parvenez tant mieux. Mais, n’oubliez pas que, dans votre enfance, c’était vital. Il était important de devancer les difficultés par peur des « pétages de plomb » des adultes que vous ne pouviez pas contrôler.
Je pense par exemple à un parent alcoolique, une mère dépressive ou bipolaire. Il était difficile de prévoir ce qui allait l’énerver donc vous avez développé des trésors d’empathie pour ne pas vous faire surprendre.
Cela vous a demandé beaucoup d’énergie et vous a empêché de vivre votre vie d’enfant insouciant et confiant, vous regardiez en permanence par dessus votre épaule.
Vous lirez aussi : « ne vous inquiétez pas, les autres jugent en fonction de leur système de valeur. »
Eh bien, justement elle est là votre angoisse, vous ne connaissiez pas le système de valeur de vos parents. Laissez moi vous donner un exemple :
Lorsqu’un fille se maquille à 13 ans et qu’elle se fait traiter de P..in, elle ne comprend pas le système de valeurs de sa mère. Elle croit sincèrement que cette dernière ne l’aime pas et qu’elle fait tout pour lui pourrir la vie.
Si on décortique, la mère a subi des attouchements à l’adolescence, elle s’est plainte à sa mère qui lui a dit que c’était de sa faute et qu’elle n’avait que ce qu’elle méritait à attiser les regards.
Devenue adulte, cette mère fait en sorte que sa fille ne soit jamais accusée de cela et qu’il ne lui arrive rien. C’est maladroit de sa part, mais cela part d’un fort sentiment de protection à l’égard de sa fille.
Malheureusement, cette dernière ancre une mauvaise image d’elle-même, doublée d’un auto-jugement alors que le parent voulait juste la protéger.
C’est pourquoi, je vais vous faire d’autres propositions et vous donner de nouvelles pistes de réflexion si vous souffrez vous aussi de la peur (doublée du désir) du regard des autres.
Quelle attitude adopter lorsque vous êtes sujet à la peur du regard des autres ?
Ce qui peut vous aider aujourd’hui, c’est d’imaginer que les deux ont affaire à une mémoire. Celui qui juge et celui qui est jugé. Chacun est responsable de ce qu’il crée dans sa vie.
De votre point de vue:
- Apprenez à identifier et respecter vos propres besoins. Si vous avez besoin de tendresse, mettre une mini jupe en cuir n’est peut être pas le vêtement approprié.
- Faites des demandes de massage et de câlins plutôt que de vous exposer aux regards.
- Sentez ce qu’il se passe dans la présence de l’autre lorsque vous surprenez votre peur du regard et acceptez l’émotion qui se présente sans vous en coupez.
- Apprenez à être authentique et à prendre le risque d’énoncer ce qui se passe pour vous, ce que vous voulez, ce que vous ne voulez pas.
- N’agissez pas sous le coup de l’émotion par la fuite, l’agression ou l’inhibition.
- Attendez d’être sorti du cerveau reptilien afin de ne pas générer des dégâts dans votre vie.
- Développez vos dons et/ou une activité qui vous corresponde totalement et dans laquelle vous sentez que vous vous réalisez.
Du point de vue de l’autre :
- Acceptez que l’autre ait des besoins différents des vôtres et veuille les satisfaire
- Comprenez que l’autre pourrait bien être sous le coup d’une émotion lorsqu’il juge, rejette ou envie.
- Donnez-lui le droit de se rendre compte (ou pas) qu’il est lui aussi dans une mémoire et que c’est à lui de prendre en charge ses émotions.
- N’oubliez pas que l’autre ne parle que de lui-même. Ainsi, par exemple, lorsqu’il juge la façon dont vous faites le ménage, il ne parle que de la vision de la propreté dans son enfance. (S’il n’avait aucune mémoire au ménage, il n’aurait pas besoin de vous juger.)
A quoi cela vous sert-il d’avoir peur du regard des autres aujourd’hui ?
C’est rarement le genre de question que vous vous posez. En général, vous avez peur donc il faut régler le problème.
Je vous demande maintenant de regarder cette peur du regard des autres sous l’angle des bénéfices secondaires inconscients.
Pendant que vous avez peur aujourd’hui du regard de l’autre qui ne peut, en définitif, pas vous faire tant de mal que ça, vous évitez soigneusement de vous occuper de l’enfant dont les maladresses ont été décortiquées et dont on s’est moqué pendant des années.
Avoir peur de quelque chose d’improbable au présent vous dédouane de sentir à quel point vous étiez sous terreur, enfant. Vous ne pouvez pas avoir peur aujourd’hui de quelque chose qui ne vous est pas déjà arrivé.
Plus vous êtes petit et plus le danger du rejet est mortel: vous n’aviez pas d’autre univers que celui de vos parents pour relativiser votre impuissance et votre souffrance.
Parfois, croire que les autres vous jugent et disent du mal dans votre dos, c’est plus facile que d’imaginer une totale indifférence. Au moins vous êtes au centre de leur préoccupations !
Comment vous souvenir aujourd’hui de ce climat d’insécurité ? En continuant à croire que les autres sont comme vos parents.
Projeter sur les autres votre peur est un moyen de ne pas partir à leur découverte et voir leur différences. Ainsi, vous restez à l’abri dans le connu.
Le cerveau est ainsi programmé : entre s’amuser et ne pas souffrir, il choisira toujours ne pas souffrir. Dans ce cas-ci, ne pas souffrir, c’est anticiper le rejet et donc avoir peur des réactions, des jugements et du regard des autres.
Vous n’en êtes peut-être pas encore à rencontrer vraiment les autres, vous en êtes toujours à vous protéger de ce que vous avez subi enfant.
Voyez que vous avez de très, très bonnes raisons de garder cet attachement à votre peur du regard des autres ! Cela vous sécurise !
Tant que vous n’avez pas compris cette notion d’attachement à des comportements passés et que vous ne voyez pas combien ils sont enregistrés comme sécuritaires, vous ne pourrez pas vous dégager de votre peur.
Vous portez en vous le jugement que vous voyez chez l’autre à votre égard
Si vous voulez régler votre problème avant tout, c’est aussi parce que vous n’avez pas de compassion pour le petit en vous qui se soumet au regard des autres dans une impuissance et une grande vulnérabilité.
Vous le jugez, il ne devrait pas avoir peur du regard des autres. Il faut qu’il soit fort, endurant, téméraire….pas cette « lavette » qui tremble devant l’autre.
Sans vous en apercevoir, sous couvert de vous soigner, vous guérir ou vous développer (développement personnel oblige), vous n’acceptez pas cette partie fragile de vous-même.
Vous voulez qu’elle s’en sorte, qu’elle réussisse, que vous puissiez être fier de ne plus avoir peur, d’avoir retrouvé la confiance, bref d’avoir dépassé tous ces enfantillages.
Ne faites-vous pas alors comme certains de vos parents qui voulaient des résultats plutôt que d’avoir de l’empathie pour vos difficultés?
C’est cela toute l’essence de la technique Ho’oponopono : nettoyer les mémoires de votre subconscient avant de miser sur la réussite de vos entreprises.
Vous vous plaignez du regard que les autres portent sur vous mais vous entretenez des jugements plus durs encore avec vous-mêmes.
C’est aussi cela la loi d’attraction : vous attirez à vous des gens qui vous traitent comme vous traitez cet enfant en vous.
Modifiez votre regard et développez de la compassion envers cet enfant en vous et vous n’aurez plus à craindre le regard des autres.
Regardez de plus près cet enfant faire : il cherche encore une approbation dans le regard des autres car il n’est pas assuré dans son sentiment d’identité et sa sensation d’exister pour quelqu’un.
Que le regard qu’il croise soit conciliant ou désapprobateur, en fait, peu lui importe du moment qu’il est reconnu comme existant. Mieux vaut recevoir une claque que d’être ignoré.
Vous pouvez être indifférent à l’opinion que l’autre a sur vous mais vous aurez plus de mal à ne pas réagir à un manque de reconnaissance de votre existence même.
C’est le moment que je vous explique ce qui vient de m’arriver en lien direct avec ce sujet.
Je me suis fait hacker mon blog la semaine dernière par un hacker parasite qui s’est installé dans le domaine de Forme Sante Ideale et qui a pris les commandes de mon blog.
Du jour au lendemain, il (ou elle) a installé des pubs sur lesquelles vous pouviez cliquer et qui, à chaque clic lui rapportaient de l’argent.
Trop fort, me suis-je dit, cet autre vient me montrer à quel point je me sens illégitime à gagner de l’argent via mon blog.
C’est un peu comme s’il me disait: « si tu as peur de gagner ta vie avec ton blog, je vais le faire à ta place ».
Je l’ai donc enregistré comme le coup de pied au cul de l’univers qui me pousse, non pas à me faire payer pour mettre des publicités sur mon blog mais à proposer mes formations on-line.
Pour pas mal de thérapeutes, l’argent n’est pas une obsession mais juste une énergie nécessaire pour vivre.
En pensant cela, (et je m’inclus dedans), nous omettons souvent de regarder nos peurs, celle d’être vues, d’être critiqués, d’être illégitimes etc… vous vous souvenez de l’exercice qu’on m’avait proposé en début d’article…
Je n’avais donc pas tout à fait senti ce que ça me faisait que quelqu’un usurpe mon identité et utilise mes créations à ses propres fins. J’avais vite réagi en me faisant aider mais, vous le savez aussi bien que moi, lorsqu’on est immergé dans une mémoire rien ne fonctionne, même pas l’aide!
Alors le hacker (ou la?) a mis une pression supplémentaire : elle a fait disparaître la vente de mon livre sur les couleurs (mon bébé), ainsi que ma présentation et ma photo dans l’onglet « qui suis-je » ?
Là, j’ai senti. L’intrusion dans mon univers c’est une chose, que l’on me fasse disparaître et que l’on nie mon existence, là c’était une autre histoire.
Ça ne m’amusait plus du tout. Je pense même avoir senti de la peur même si j’avais eu du mal à la définir
J’ai continué à demander de l’aide mais il n’y avait pas moyen de déloger le hacker. J’avais encore la possibilité d’incriminer quelqu’un mais un autre fait étrange s’est produit : ma photo de Facebook a aussi disparu ! Rien à voir avec le hacker!
Là, j’ai vraiment su que j’étais au cœur d’une mémoire gigantesque. J’ai reconnu ma problématique à l’identité, ma peur être vue, ma peur de disparaître et de ne pas exister. Je collectionne pas mal d’ingrédients de la liste que je vous ai soumise plus haut.
Dans ma vie, j’avais déjà changé trois fois d’identité (la première fois à 4 ans) avant de changer mon nom pour celui de mon mari. Dans cette histoire, en fait, c’est toute mon existence de ces 3 dernières années qui était remise en question. (en apparence bien entendu)
J’ai commencé à nettoyer (avec la méthode Ho’oponopono entre autres) et à sortir toute ma batterie de pratiques pour m’immerger littéralement dans la mémoire.
Les exercices et pratiques que j’ai déployées ont commencé à porter leurs fruits: j’ai rêvé de ma mère enceinte comme si je me propulsais à l’âge de ma vie intra-utérine.
Si je ne portais pas à l’époque le nom de mon père, c’est que j’étais considérée comme une enfant illégitime. Une fille-mère n’était pas bien vue à l’époque. Il ne fallait sans doute pas que ça se voie qu’elle était enceinte.
Aujourd’hui encore, chaque fois que je veux me mettre en avant, être vue, présenter mon livre et bientôt mon second, je suis rattrapée par ma mémoire cellulaire qui me dit de rester cachée et de ne pas être visible parce que je suis encore illégitime.
En fait, même si tout a l’air de se passer aujourd’hui, tout ceci pourrait bien être le climat angoissant dans lequel a vécu ma mère avant ma naissance.
C’est un peu comme si j’avais intégré en moi les pensées de ma mère en croyant que c’étaient les miennes. C’est ce que tous les fœtus font.
Ce sont les pensées déroutantes d’une mère qui apprend qu’elle est enceinte : sans doute un mélange d’exaltation et de panique surtout s’il est question de légitimité, de rejet de la famille et de sentiment d’isolement.
C’est bien cela que je dois nettoyer car la peur du regard des autres et la peur d’être illégitime pourrait bien ne pas m’appartenir dans sa totalité.
De votre côté, retrouvez les circonstances familiales d’avant votre naissance et vous verrez qu’elles déterminent en partie vos comportements dans la vie tant qu’ils ne sont pas « nettoyés ».
Le lendemain de ce rêve et après une longue nuit de pratique Ho’oponopono, mon amie webmaster avait trouvé les coordonnées du hacker en question et s’apprêtait à porter plainte pour dénoncer ses pratiques frauduleuses.
Voilà pourquoi il était important que le hacker fasse disparaître mon livre, ma création et toutes mes images identitaires. Sinon comment savoir que je vibre encore à cette mémoire ?
C’est là que le « je te remercie, je t’aime » de la technique Ho’oponopono prend toute sa signification. J’ai surtout compris que, disparaître des regards est beaucoup plus effrayant qu’avoir peur du regard des autres !
Rassurez-vous, je vais continuer à écrire des articles mais, pour ceux qui veulent aller plus loin, j’aurai bientôt d’autres propositions à vous faire.
Et vous, vous reste t-il des peurs de cet ordre ? Que vous inspire ce genre d’anecdotes? Dites-le dans un commentaire juste en-dessous.
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