Comment réussir sa vie malgré la maladie?
Le mois dernier j’ai organisé une Croisée des Blogs sur le thème « histoires de guérisons » où il était question du dépassement de soi et de comment réussir sa vie.
J’ai reçu pour mon événement inter-blogueurs, l’article de Laurence.
J’en publie ici l’essentiel et je vous retrouve à la fin de son récit afin de regarder les symptômes qu’elle décrit sous l’angle du décodage biologique.
Je laisse la parole à Laurence: j’aime les histoires avec une » happy end » où malgré les épreuves, il est possible de répondre à la question: comment réussir sa vie.
« Pour faire court, je dirais que mes problèmes de santé ont véritablement démarré alors que j’étais enceinte de sept mois de mon premier enfant.
En effet, pile deux mois avant la naissance de celui-ci, lors d’un anniversaire dans la famille, une énorme dispute s’est déclarée entre le compagnon de ma mère et moi-même.
Le compagnon de ma mère ayant une grosse tendance à forcer sur l’alcool fichait systématiquement chaque fête de famille en l’air depuis des années et, ce jour là, j’ai riposté !
Ce fut le début d’une bonne dépression post-natale arrivée plus vite que prévu.
Aussi, très rapidement après l’accouchement, constatant que j’avais des pensées qui me donnaient envie d’en finir avec la vie et parce je voulais donner le meilleur de moi-même à mon enfant, j’ai décidé d’aller voir un médecin en lui demandant l’adresse d’un psychothérapeute.
En fait, j’ai toujours trouvé qu’une douleur/blessure psychique est bien plus difficile à guérir qu’une douleur blessure physique.
Lorsqu’on a une blessure physique, dès qu’elle est refermée, il ne reste que la cicatrice. C’est facile. Mais sur le plan psychique, ça ne marche pas comme ça.
J’ai alors entamé une psychothérapie qui allait durer un an, à raison de deux fois par semaine les six premiers mois et puis une fois par semaine pendant les six mois suivants.
Au début, je sortais de chez le psy en pleurs et puis, petit à petit, des déclics se sont produits. J’ai compris, entre autres, que je n’étais pas responsable des malheurs de ma mère.
Elle vivait avec quelqu’un avec qui elle était malheureuse, s’en plaignait auprès de moi, mais ne le quittait pas… chose que je n’arrivais pas à comprendre ni à accepter.
Un an après la fin de la psychothérapie, j’ai été enceinte de mon second enfant. Et là, tout allait bien, jusqu’au cinquième mois de grossesse où j’ai attrapé une bronchite.
Le hic, c’est que vu que j’étais enceinte, on ne pouvait pas me donner d’antibiotiques. J’ai donc traîné cette bronchite pendant plusieurs semaines sans pouvoir véritablement me soigner.
Ensuite, j’ai commencé à attraper des sinusites à répétition. Mon second enfant est né et les sinusites sont devenues chroniques.
Lorsque que mon second fils avait deux ans, j’ai fait une pneumonie et puis à peine remise de ma pneumonie, environ un mois plus tard, j’ai fait une méningite virale.
Suite à cela, j’ai enchainé avec une lymphangite, et puis j’ai eu des maladies respiratoires chroniques avec seulement une semaine de répit entre chaque nouvelle infection.
Cela a duré pendant plusieurs années avant que je finisse par trouver, enfin, un médecin compétent, capable d’une écoute attentive et de prendre les mesures nécessaires pour trouver d’où venait le problème.
Après s’être rendu compte que mon immunité était complètement à plat et il a commencé par me faire des injections de gammaglobulines.
J’ai continué comme ça cahin-caha, jusqu’au moment où j’ai commencé à avoir de très grosses contractures musculaires et la nuque raide (au point de devoir porter une minerve).
Vinrent ensuite des acouphènes, des maux de tête invalidants, des vertiges, des démangeaisons sur les cuisses, et des moments où je n’arrivais même plus à réfléchir ni même me concentrer pour lire ou regarder la télé.
La lumière et le bruit devinrent des agressions et mon état s’est sérieusement aggravé.
Mon médecin traitant m’a alors envoyé en revalidation pendant trois semaines. Là, j’ai appris que, de nature hyperactive, j’avais toujours forcé et qu’il fallait que j’apprenne à reconnaître et accepter mes limites.
Les spécialistes m’ont appris à détecter les signes avant-coureur de mon état de fatigue en m’apprenant à les écouter et à me reposer lorsqu’ils se faisaient jour pour ne plus arriver à l’épuisement total.
Dans la foulée, on s’est rendu compte que je souffrais du syndrome de fatigue chronique (maladie neuro-immune avec une activité anormale des cellule NK « natural killers »).
J’étais aussi atteinte de fibromyalgie secondaire (atteinte douloureuse des tissus mous : muscles, tendons, etc.). Cette maladie ne se guérit pas totalement.
Un spécialiste a prouvé le diagnostic via une prise de sang et j’ai commencé à me poser beaucoup de questions sur les raisons pour lesquelles ça m’était tombé dessus.
J’avais 33 ans et je trouvais cela très injuste.
J’ai eu alors, intuitivement, cette drôle d’impression que c’était comme si mes douleurs psychiques, en disparaissant, s’étaient transformées en douleurs physiques.
C’était comme si elles s’étaient glissées de mon esprit dans mon corps en pensant à « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » comme le disait Anaxagore de Clazomène.
Un beau jour, alors que je racontais à un ami, la manière dont j’avais été questionnée par le médecin conseil par des questions très perverses, il m’a dit : « Mais pourquoi n’écrirais-tu pas ton histoire ? ».
J’ai trouvé cela une excellente idée et je me suis mise à l’écrire. Ça m’a fait un bien fou car j’ai eu cette drôle d’impression que ça me faisait le même effet que lorsqu’on vide le contenu de son ordinateur pour l’archiver sur une disquette.
Je me suis rendu compte que j’avais peur d’oublier mon passé et mes douleurs passées, parce que j’avais peur qu’en les « oubliant », je risquais de reproduire certaines erreurs de mes parents.
Il n’était absolument pas question que je fasse cela à mes enfants. Maintenant que j’avais tout mis par écrit, je pouvais enfin « oublier ».
Parallèlement à cela, j’ai aussi eu une antibiothérapie de deux ans, et j’ai été mise en invalidité par mon employeur.
Mon rythme de vie a donc complètement changé; au début, je faisais un peu de ménage, puis je prenais une demi-heure de repos, puis je faisais les courses, puis repos, etc.
En fait, ne travaillant plus, je voulais me sentir utile à la société et je voulais aussi que mon mari et mes enfants n’aient pas à rougir de moi.
En me dirigeant vers le côté artistique de ma personnalité, je me disais qu’à défaut de faire de la politique (milieu dans lequel j’ai travaillé et qui m’a aussi dégoûtée), l’art était un bon moyen de faire ouvrir les yeux de son prochain.
Par la beauté, on peut dénoncer des choses et faire réfléchir. Et en plus, dans notre monde contemporain si oppressant, les gens ont besoin de Beauté.
Je sais en tous les cas que je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui si je n’étais pas passée par tous ces problèmes de santé et de souffrances… même si, plus d’une fois, il m’est arrivé de penser que c’était beaucoup pour une seule personne » .
Par la suite, Laurence s’est mise au violon, à des cours d’histoire de l’art. Elle a aussi exposé ses œuvres en céramique.
Elle s’est aussi rendue utile en écrivant gratuitement des lettres juridiques pour ceux qui ne savent pas se défendre.
Grâce à l’art, l’écriture, la lecture et la musique, Laurence a commencé à changer de rythme et à aller mieux.
L’histoire de Laurence vue par le décodage biologique
Si je retrace l’historique de Laurence, je m’aperçois que tous ses symptômes ont commencé pendant la vie intra-utérine de ses enfants et au moment où elle décide de s’attaquer à un monument: comment réussir sa vie en ne reproduisant pas le schéma familial.
J’ai déjà l’information que c’est sans doute là que s’enracinent ses difficultés. En devenant mère, c’est son rapport à sa propre mère que son inconscient lui révèle.
Qu’est-ce que j’apprends du comportement de sa mère? Qu’elle laisse faire un compagnon alcoolique (sans doute violent sous alcool) qui gâche les fêtes de famille. Je suppose qu’il ne gâche pas que les fêtes mais le quotidien aussi.
Qu’elle se plaint à sa fille en l’utilisant comme confidente (abus d’un enfant qui ne peut pas répondre à la demande d’un adulte).
J’en déduis tout de suite qu’il n’y a aucune protection dans cette famille. L’enfant qu’elle était a du faire face toute seule aux situations violentes et être responsable de sa propre sécurité.
La violence est symbolisée par la lumière et le bruit qui deviennent des agressions.
La lumière et le bruit ne sont des agressions que pour un bébé qui dort et qu’on réveille ou un enfant de qui on ne respecte pas les besoins et les rythmes.
Si on se réfère aux symptômes récurrents de Laurence, il est question d’une grosse fatigue, d’un épuisement total, immunité à plat, syndrome de fatigue chronique, suspicion de mononucléose.
Ces symptômes corroborent le non respect des rythmes et du sommeil de l’enfant qu’elle était. On retrouve chez Laurence adulte un aspect hyperactif qui consume son énergie sans qu’elle pense à reposer son corps.
Je peux aussi en conclure que son organisme (qui choisit la réponse la plus appropriée pour sa survie) lui ordonne de ne pas avoir d’énergie afin de lui faire modifier son rythme et ralentir son organisme.
Ainsi, ne pas avoir d’énergie c’est ne pas riposter, et donc ne pas avoir la capacité de se défendre. Comprenez bien: de son point de vue, sa fatigue est un handicap. Du point de vue de son corps c’est une survie.
En quoi est-ce une survie de ne pas pouvoir se défendre ? Faire le mort, est une stratégie du cerveau reptilien qui, en cas d’agression, permet d’avoir la vie sauve.
Revenons aux symptômes de Laurence : Malgré ses stratégies de survie à ne pas prendre de risque, avant la naissance de son premier enfant, elle en a pris un qui allait à l’encontre de ses mémoires cellulaires : elle a riposté.
Du point de vue cellulaire, elle s’est exposée en se confrontant à un adulte considéré (par Laurence petite ) comme dangereux.
Un conflit intérieur a alors éclaté en elle qui s’est soldé par une dépression. A la lumière de ce que nous avons vu dans le précédent article, la dépression pourrait bien être le symptôme d’un début de guérison.
En effet, c’est à partir de là qu’elle a commencé à chercher des solutions pour guérir l’enfant blessée qu’elle était.
Après les deux ans de son second fils, les ennuis physiques ont commencé faisant suite à une bronchite sans fin pendant sa deuxième grossesse.
Toutes les infections sont reliées à la colère, la rage (légitime d’enfant refoulé bien sur) et la frustration. Dans les bronchites, on retrouve:
- Émotions refoulées de l’enfance où on a peur de dire
- Situation étouffante où ses droits ne sont pas respectés
En décodage biologique, la pneumonie est symbole de :
- Révolte face à la vie (colère de l’impuissance et la soumission)
- Étouffement par les responsabilités (parents dépendants et infantiles)
- Confusion dans les relations (mère et beau-père abusifs)
- Tout prendre sur ses épaules (pas d’aide, ne peut compter que sur elle-même)
- Difficulté à trouver une raison de vivre. ( hyperactivité au travail ou à la maison)
La lymphangite nous ramène à plusieurs conflits:
- Tout ce qui touche à la lymphe nous laisse sans protection face aux virus et bactéries
- Tout devient une agression.
- Si je me défends, je meurs.
Pour ce qui est de la méningite, il y a:
- Impossibilité de lutter contre les pressions extérieures.
- Obligation de se préserver des coups (même s’ils ne sont pas physiques).
- Révolte due à l’hyper-responsabilité
- Incapacité à s’auto-protéger (conflit car il le faut pourtant et pas d’adultes dans son entourage)
Enfin la fibromyalgie parle de:
Déséquilibre du système nerveux faisant suite à un choc émotif ou accident. Pour lutter contre la douleur psychique, les personnes qui en sont atteintes deviennent perfectionnistes, hyper exigeantes et loin de leurs besoins profonds.
Elles sont en général plutôt gentilles et généreuses mais dans une immense dévalorisation (Laurence ne voulait pas que sa famille ait honte de son inactivité).
Pour en arriver à ce point de souffrance, il faut souvent avoir été en contact prolongé avec de grands manipulateurs qui utilisent la violence, souvent verbale.
Comme cette maladie ne présente aucun symptôme extérieur visible, la personne souffre sans pouvoir prouver sa souffrance comme c’est le cas des enfants abusés.
Laurence raconte à un moment sa rencontre avec un médecin du travail qui ne veut pas la croire et qui recrée chez elle l’environnement à tendance « perverse » de son enfance.
En règle générale, un amoncellement de maladies comme c’est son cas, trouve sa cause dans l’arbre généalogique. Les blessures non résolues de l’arbre cherchent à être guéries au travers d’un descendant.
Ces blessures non dénoncées de l’arbre peuvent être des tortures (époques de guerre) ou de séquestration… comme cela pouvait être le cas pour une femme enceinte qui ne doit pas déshonorer sa famille en étant fille-mère.
Cet indice est important car les problèmes de Laurence ont souvent commencé avec les grossesses.
Je ne peux rien prouver mais lorsqu’on vit des horreurs pareilles, la cause est souvent antérieure à notre propre naissance. Voir mon article sur les maladies d’enfants.
En dehors du décodage biologique, quelques indices laissés par le récit:
En analysant des mots pris ça et là dans le texte, je retiens :
« Dégoûtée du milieu dans lequel je travaillais » ce qui est une transposition du climat familial, par opposition au besoin de beauté absent dans la famille.
« Il faut dénoncer des choses » , cela parle encore du climat familial et de l’abus infantile. « Notre monde contemporain oppressant » reste une projection du milieu familial de l’enfance.
« Rougir de moi » montre une dévalorisation d’elle-même si elle n’est pas utile. La dévalorisation est un réflexe défensif qui permet de récupérer du pouvoir, je m’explique :
Pendant que je crois que je pourrais faire mieux, je ne me confronte pas à la réalité de mes parents qui n’assurent pas et me laissent dans l’impuissance totale du à mon statut d’enfant.
Je peux faire mieux à l’école à dix ans mais est-ce que je peux faire mieux à trois mois?
Comment réussir sa vie dans l’épreuve?
En conclusion, tout ce qui vous arrive adulte est la répétition de votre bain d’enfant afin que vous puissiez le ramener à la conscience et le libérer.
Parfois, vous êtes aussi amenés à vivre des mémoires trangénérationnelles pour les mêmes raisons.
Tant que vous vivez dans ce schéma et n’êtes pas conscients des mémoires à l’oeuvre, le stress alimente les maladies qui ne sont là que pour tirer la sonnette d’alarme.
Rien n’arrive par hasard. La grande fatigue liée aux symptômes empêchait Laurence de se révolter car il y avait un danger. La colère de l’impuissance continuait à faire rage dans son corps sous forme d’infection.
Laurence a choisi inconsciemment de faire tout ce travail en passant par le corps car dans sa croyance, « on guérit mieux d’une maladie que d’une blessure psychique ».
Or, on s’aperçoit que, au travers de toutes ses maladies (mal à dit), c’est toute la blessure psychique qui a défilé dans son corps.
Dans le cas de Laurence, le surplus de souffrances vécues trouve son origine dans des causes karmiques, c’est à dire au-delà de sa propre enfance ou dans un schéma familial sur plusieurs générations.
C’est souvent un des aspects de la fibromyalgie.
Si Laurence réussit à mettre du cœur sur cette terrible histoire et accepte par cela même d’avoir été celle qui réhabilite ses ancêtres, alors la branche de son arbre généalogique est guérie.
Ne pas rester bloquée dans l’injustice est un véritable tour de force et la preuve du travail intérieur accompli.
Un grand merci à Laurence qui a prêté un épisode de sa vie à l’analyse par le décodage biologique. la réponse à comment réussir sa vie est l’oeuvre de toute une vie.
Seuls le climat sain dans sa nouvelle famille, l’arrêt du travail alimentaire et la créativité lui ont permis d’être elle-même enfin et de commencer à guérir.
L’histoire de Laurence vous touche, vous fait réagir, vous interroge? Laissez un commentaire!
96 pings